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Une idée d’économie pour le budget de l’Etat : ABANDONNONS les projets routiers contestés

 Ecoutez (3') l'extrait de France Inter la Terre au Carré du 7 octobre 2024 sur le coût des projets routiers contestés.


Résumé de l'émission du 7 octobre de la Terre au carré :

Interview de la journaliste Lauriane Chaulez du quotidien Reporterre sur les projets onéreux qui pèsent sur les finances de l'Etat.



Quels projets onéreux pèsent sur les finances de l'Etat ?

Après les jeux olympiques, une nouvelle idée d'économie pour Michel Barnier et pour le budget de l'Etat en plein déficit : les projets routiers contestés. Il y a l’A69 connu de tous, mais ce n'est pas le seul projet. Il y a des centaines de ponts, de contournements dans les cartons, des centaines de kilomètres de bitume qui pourraient bétonner nos campagnes.


Une idée du nombre de ces projets ?

En 2022, Reporterre avait compté 55 luttes de projets routiers contestés en France pour un budget de 18 milliards d'euros d’argent public. C'est quasiment l'équivalent du montant du choc fiscal annoncé par Michel Barnier. Au lieu de taxer revenus, entreprises, électricité, la suggestion est simple : abandonnez ces projets routiers contestés et épargnez à l'Etat des milliards d'euros de dépenses inutiles.

 

Est-ce déjà arrivé que l'Etat abandonne des projets routiers?

Oui, il y a des abandons récents : le mois dernier à Céret, la préfecture a arrêté la construction d'un nouveau viaduc, déjà 30 millions d’économie ; ensuite le 25 septembre dernier, abandon du BIP (boulevard intercommunal du Parisi) au nord de Paris, c'est 1 milliard d’économie encore ; enfin, le contournement de Rouen à 1,5 milliard d'Euros est actuellement à l'arrêt car le Département de l'Eure et la mairie de Rouen refusent de le financer. Rien n’est inélectuable et il est possible d'abandonner ces projets routiers coûteux qui créent des embouteillages et ne tiennent pas leurs promesses de fluidication du trafic. Les routes ne répondent pas à l'adage de fluidification car toutes les études montrent que les nouvelles routes créent de nouveaux embouteillages. Par exemple, le contournement ouest de Strasbourg inauguré en 2021 théoriquement construit pour décharger l'autoroute A35 aboutit à l'inverse : 3 ans après son ouverture, il y a à la fois plus de voitures sur le contournement et tout autant sur l'autoroute. Agrandir les routes ne règle rien.

En actant l'abandon de ces projets routiers contestés, Michel Barnier peut économiser des milliards d'euros d'argent public et éviter de bétonner nos paysages.


 

 

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